Une fois la phase dite « de découverte » effectuée, les connaissances et les besoins de tous les élèves sont mieux cernés et compris. Cela permet, en amont de cette deuxième étape « de manipulation », d’avoir une image générale de la classe et de ce qu’il risque de se passer durant cette séance avec des élèves :
- ayant déjà complètement compris la notion et étant capables de réaliser un premier travail en totale autonomie
- manquant encore de confiance en eux et qui ont simplement besoin d’un petit coup de pouce
- dont la compréhension de la notion est encore beaucoup trop fragile pour aller plus loin et qui ont besoin de concret avant de passer à l’abstrait
Au cours de cette séance qui est réalisée en demi-groupe, les élèves s’installent souvent au sol, dans la zone de regroupement à l’avant de la classe. S’en suit alors plusieurs étapes qui vont permettre de différencier le travail proposé en fonction de l’avancement de chaque élève :
- Nous commençons tous ensemble par réaliser quelques exemples afin de s’assurer que tout le monde à compris la consigne de départ. Les élèves se sentant vite à l’aise (et qui risqueraient de s’ennuyer avec un trop grand nombre d’essais …) ont la possibilité d’arrêter cette phase de manipulation et de réaliser des exercices permettant de s’entrainer en autonomie et d’aller plus loin. Ils s’installent alors sur les tables présentes dans le coin regroupement (ici, il s’agit d’un travail de recherche des axes de symétrie dans des figures et images – en binômes).
- Nous continuons ensuite la manipulation en groupe plus restreint (entre 2 et 6 élèves selon les situations). Au fur et à mesure des exemples, le nombre d’élèves diminue jusqu’à ne plus avoir – parfois – d’élèves face à moi. Il m’arrive assez régulièrement lors de cette phase d’être en duo avec un seul enfant ayant des difficultés persistantes et pour qui le passage à l’abstrait n’est pas encore possible.
Au cours de ces séances, j’aime beaucoup utiliser :
– une table de chez Manutan Collectivité à laquelle j’ai enlevé les roulettes et que j’utilise comme une table basse ;
– mes crayons effaçables WOODY de chez STABILO
(cliquer sur les images pour accéder aux liens)
MAJ :
Ce qui est très appréciable avec cette séance de manipulation en petits groupes est qu’elle me permet de repérer la moindre difficulté et donc de m’adapter très rapidement aux besoins de chaque élève. La preuve en est lors d’une séance de géométrie que j’ai pu réaliser en fin d’année avec mes CE1.
Au cours de cette phase de travail, l’objectif était de reconnaître, de nommer et de compter le nombre de sommets / côtés / arrêtes de deux solides : le cube et le pavé.
Malgré un accompagnement personnalisé avec mes 3 élèves étant restés autour de la table (pour rappel, les autres élèves du demi-groupe ont la possibilité de faire leur travail en total autonomie), l’un d’entre eux ne parvenait pas à se repérer sur le solide pour compter efficacement les arrêtes.
Ni une ni deux, j’ai pu très vite trouver une astuce visuelle pour l’aider à réaliser ma tâche demandée. Et oui, il est tellement plus facile de se concentrer sur une problématique d’élève lorsque l’on n’a pas à être attentif à 23 (voire plus) autres élèves … Un solide en bois, quelques gommettes de couleur et voilà le résultat !!
Et vous, comment adaptez-vous vos séances aux différents besoins et vitesse d’avancement de vos élèves ?